Cancer colorectal
Les tumeurs malignes qui prennent naissance dans le gros intestin et son stade final, le rectum, sont collectivement connues sous le nom de cancers colorectaux.
Alors que les tumeurs du côlon sont le plus souvent d’origine glandulaire (adénocarcinome), les tumeurs du rectum peuvent être d’origine glandulaire ou, dans la partie la plus basse du rectum, d’origine malpighienne.
Les tumeurs issues de ces deux derniers types histologiques présentent un comportement biologique, une origine, un développement et une thérapie totalement différents.
Les cancers d’origine glandulaire sont plus fréquents et plus agressifs que les cancers épidermoïdes.
Alors que 95 % des carcinomes spinocellulaires sont causés par un virus sexuellement transmissible, le virus du papillome humain (HPV), ce virus n’est pas connu pour être impliqué dans le développement des adénocarcinomes.
Vous trouverez ci-dessous des informations sur l’adénocarcinome du côlon, un carcinome épidermoïde du rectum causé par le papillomavirus. ici
La plupart des tumeurs du côlon et du rectum se développent relativement lentement, sur plusieurs années.
Leur incidence augmente de décennie en décennie dans le monde entier, mais malheureusement surtout en Hongrie.
Il est regrettable que la Hongrie occupe la première place du classement mondial des cancers colorectaux en termes de nouveaux cas pour 100 000 habitants, avec près de 10 000 nouveaux cas par an.
De nombreuses raisons expliquent la propagation, le développement et l’augmentation de l’incidence du cancer colorectal. Les facteurs environnementaux, le mode de vie sédentaire, le tabagisme, la consommation régulière d’alcool, la consommation accrue d’aliments transformés et conservés, de viandes rouges et fumées et d’aliments gras, ainsi qu’une faible consommation de légumes et de fruits sont les plus couramment incriminés.
Les antécédents familiaux de cancer du côlon augmentent également le risque.
Les tumeurs sont plus fréquentes chez les plus de 50 ans, mais on observe une tendance à l’apparition de tumeurs à des âges de plus en plus jeunes.
On ne saurait trop insister sur l’importance des tests de dépistage (coloscopie, toucher rectal, analyse des selles).
SYMPTÔMES DU CANCER COLORECTAL
Les tumeurs du côlon peuvent ne pas présenter de symptômes dans les premiers stades.
Cependant, l’apparition de sang, de mucus ou de selles, des changements dans les habitudes intestinales, des modifications de la consistance des selles ou une perte de poids involontaire peuvent être des signes d’alerte.
Malheureusement, les saignements sont souvent confondus avec des hémorroïdes, souvent traitées avec des suppositoires ou des pommades, sans réaliser qu’une tumeur du côlon ou du rectum peut être à l’origine du problème.
Si les saignements deviennent réguliers et que la cause du sang sur le papier hygiénique ou dans les selles est trouvée, il ne faut pas attendre et consulter un spécialiste dès que possible.
Les changements dans la consistance des selles ou dans les habitudes intestinales sont souvent considérés, à tort, comme une conséquence naturelle de l’âge.
Si des épisodes de diarrhée et de constipation alternent régulièrement, ou si une sensation de ballonnement apparaît, la présence d’une tumeur est également possible.
Une perte de poids importante, c’est-à-dire une perte soudaine de plus de 10 % du poids corporel, peut souvent être un signe révélateur tardif de tumeurs.
L’anémie peut également être un symptôme, avec des symptômes de pâleur et de fatigue, mais elle peut aussi être découverte par hasard lors d’un test de laboratoire.
Il est important de noter que la présence de tumeurs n’est généralement pas associée à une douleur, ce qui peut expliquer pourquoi les patients sont si souvent vus tardivement.
DÉPISTAGE DU CANCER COLORECTAL
Le dépistage du cancer du côlon commence par un entretien et un examen physique du patient.
Une palpation approfondie de l’abdomen et un toucher rectal sont très importants.
Lors du toucher rectal, le médecin pénètre dans le rectum pour palper d’éventuelles lésions.
L’examen peut également comprendre une analyse des selles, qui peut fournir des informations sur l’état du côlon avant la coloscopie.
Cet examen sera suivi de tests instrumentaux ciblés.
En cas de suspicion de cancer colorectal, une coloscopie est toujours obligatoire.
À propos de la coloscopie ici ici.
Le scanner donne une vue d’ensemble du côlon et permet au médecin de prélever un échantillon histologique (biopsie) ou même d’enlever des polypes entiers.
Le résultat du prélèvement histologique déterminera la suite du traitement.
Si la coloscopie révèle une forte suspicion de cancer colorectal, ou si l’examen histologique le confirme, d’autres examens d’imagerie (scanner, IRM) peuvent être nécessaires pour déterminer l’étendue de la tumeur et la présence de métastases.
LE TRAITEMENT DU CANCER COLORECTAL
Le traitement du cancer colorectal est complexe, il dépend de la localisation de la tumeur, de son étendue, de la présence de métastases, du comportement biologique de la tumeur et de l’état général du patient.
Dans chaque cas, le protocole thérapeutique est décidé par une équipe de différents spécialistes, appelée
oncoteam.
Dans la plupart des cas, le traitement chirurgical constitue l’élément central du traitement, complété par une thérapie oncologique si nécessaire, selon la décision de l’oncoteam.
LA PRÉVENTION DU CANCER COLORECTAL
Les tumeurs du côlon et du rectum font partie des maladies les plus faciles et les plus efficaces à dépister.
L’objectif du dépistage est de détecter toute excroissance des muqueuses ou polypes avant que le cancer ne se développe.
Les lésions détectées à ce stade peuvent être soignées et un dépistage régulier peut prévenir le développement d’un cancer.